Enquête exclusive pour Pro-Nutrition

Les Français et l’alimentation de leur chien : ce que révèlent les chiffres

Des propriétaires attentionnés à leur propre forme

Dans leur très grande majorité, les propriétaires de chiens interrogés disent faire attention à leur alimentation : c’est le cas de 92% d’entre eux, dont plus du tiers (37%) disent faire très attention. Ils sont également particulièrement nombreux à estimer être actifs physiquement puisque 83% sont dans ce cas, avec un quart (25%) de personnes se considérant comme très actives.

Les croquettes loin devant

Parmi les différents types d’alimentation fournis à leur chien, les croquettes occupent sans conteste la première place. Quelle que soit la taille de l’animal, du plus petit au plus massif, près de 7 propriétaires sur 10 (68%) déclarent les privilégier. Bien moins nombreux sont ceux qui mixent plusieurs formes de nourriture : ils ne représentent que 15% des maîtres, soit tout de même deux fois plus que les adeptes de la nourriture faite maison (8%). Les résultats mettent également en évidence une désaffection très nette pour les pâtées industrielles, qui ne sont utilisées que par 7% des répondants. Enfin, le régime BARF, qui consiste à offrir une alimentation composée essentiellement de produits crus (viandes, os charnus, légumes et fruits, suppléments éventuels) reste tout à fait marginal avec 2% d’utilisateurs.

Supermarchés et magasins spécialisés

Questionnés plus spécifiquement sur leurs habitudes d’achat, les adeptes des croquettes se fournissent en grandes surfaces (50%) et dans des magasins spécialisés de type animalerie (46%). Dans des proportions nettement moindres, ils commandent en ligne sur des sites internet (16%) dédiés ou achètent les rations auprès de leur vétérinaire (15%).

En entrant dans le détail des chiffres, quelques différences intéressantes apparaissent. Ainsi, les propriétaires de chiens de petite et moyenne taille sont plus nombreux à acheter leurs croquettes en grande surface que ceux dont les animaux appartiennent aux catégories grande et très grande taille (54% contre 41%). Ces derniers sont effectivement plus enclins à se tourner vers les magasins spécialisés. Par ailleurs, les maîtres qui ne prêtent pas réellement attention à leur propre alimentation sont plus nombreux à se fournir en grande surface (60% contre 49% pour ceux qui sont vigilants à ce qu’ils mangent).

À l’écoute du vétérinaire

En ce qui concerne l’alimentation de leur chien, les Français s’appuient d’abord sur les recommandations de leur vétérinaire. Près de 6 sur 10 (57%) indiquent que c’est auprès de ces professionnels de santé qu’ils s’assurent de fournir à leur animal ce dont il a besoin. Près d’1 sur 5 (19%) se base sur les recommandations des fabricants tandis qu’une proportion similaire de propriétaires (17%) fait confiance à sa propre expérience. Moins d’1 sur 10 (7%) va chercher les informations dont il pense avoir besoin auprès de sources spécialisées, en ligne ou via des ouvrages dédiés à la question. Fait singulier, les maîtres qui font le moins attention à leur propre alimentation sont deux fois plus nombreux que les autres (34% contre 17%) à se fier à leur observation et leur vécu quand il s’agit de nourrir leur chien.

Balades quotidiennes

Parce qu’elle est tout aussi importante que l’alimentation en matière de bien-être du chien, la promenade est un rituel auquel se livrent quotidiennement près de 9 maîtres sur 10 (88%), dont 63% à plusieurs reprises dans la journée. Si certains ne tiennent pas cette cadence, ils sont toutefois 8% à assurer des sorties plusieurs fois dans la semaine. Sans grande surprise, les propriétaires les plus actifs physiquement sont également les plus nombreux (70%) à offrir plusieurs balades chaque jour à leur animal.

Le « poids idéal » en question

Invités à identifier parmi 6 silhouettes allant du très maigre à l’obésité celle ressemblant le plus à leur chien, les propriétaires se sont massivement portés vers les silhouettes les plus fines : 32% ont désigné le chien présenté comme très maigre, 21% celui présenté comme maigre et 29% celui dont la silhouette est considérée comme représentative d’un poids idéal. Les 18% restants se sont répartis pour 7% vers l’embonpoint, 9% le surpoids et 2% l’obésité.

Dans un second temps, il leur a été demandé de qualifier le poids actuel de leur chien. Résultat sans appel, l’écrasante majorité des maîtres (86%) considèrent que leur compagnon affiche un poids idéal sur la balance. Quelque 10% reconnaissent un surpoids et 1% une situation de sous-poids. A l’évidence, la notion de poids idéal reste sujette à interprétation parmi les propriétaires : si près de 9 sur 10 pensent que leur chien en remplit les critères, ils sont seulement 3 sur 10 à choisir la silhouette correspondante

Des conseils bien suivis

Les trois quarts des propriétaires (75%) interrogés dans cette étude indiquent n’avoir jamais reçu de recommandation de la part de leur vétérinaire pour modifier l’alimentation donnée à leur chien. En revanche, il a été conseillé à 18% des répondants de veiller à ce que leur compagnon perde du poids, et à 7%, au contraire, qu’il en prenne. Des indications que la quasi-totalité des concernés disent avoir suivi à la lettre (56%) ou en partie (43%).

L’alimentation, signe fort d’amour

Signe tangible de l’importance qu’accordent les maîtres à la nourriture saine et adaptée qu’ils donnent à leur chien, 69% (et 77% chez ceux qui font très attention à leur propre alimentation) considèrent que c’est là une très bonne façon de lui montrer leur amour, juste derrière le partage de moments de complicité (70%), et devant les promenades (67%). À égalité (49% des répondants le pensent), veiller à sa santé en suivant les conseils du vétérinaire et lui donner des friandises pour lui faire plaisir sont, dans une moindre mesure, d’autres manières de témoigner de son amour.

Mon chien d’abord

Confrontés ces dernières années, notamment en 2022 et 2023, à une forte inflation sur les produits alimentaires en général, les propriétaires de chiens ont également dû faire face à la hausse des prix sur la nourriture destinée à leurs animaux. Une situation qui a conduit plus de la moitié (51%) des maîtres interrogés à réduire leurs propres besoins pour garantir l’équilibre nutritionnel de leur compagnon à quatre pattes. 18% reconnaissent même qu’ils ont régulièrement procédé à ce type d’arbitrage.

En l’espèce, les propriétaires les plus jeunes, souvent plus fragiles financièrement, sont nombreux à avoir consenti de tels sacrifices : c’est le cas de 78% des 18-24 ans et de 77% des 25-34 ans, proportions qui tombent à 41% chez les plus de 50 ans et à 25% chez les plus de 65 ans. Les femmes sont également plus concernées que les hommes : 57% disent avoir été dans ce cas contre moins de la moitié des répondants masculins (45%).

Enquête réalisée par FLASHS pour Pro-Nutrition du 25 février au 1er mars 2025 par questionnaire autoadministré en ligne auprès d’un panel de 1372 Français et Françaises, âgé(e)s de 18 ans et plus, représentatif de la population française et possédant au moins un chien.