Que mange réellement un chat à l’état sauvage ?
Quelle est l’alimentation du chat sauvage ?
Le régime alimentaire du chat sauvage ou chat sylvestre (Felis silvestris silvestris) est essentiellement composé de petits rongeurs (souris, rats, campagnols, mulots, musaraignes…) qu’il chasse en milieux ouverts, mais aussi d’oiseaux et de jeunes lagomorphes (lapins, lièvres) qu’il mange quand il en a l’occasion. Plus rarement, il pourra se nourrir d’animaux aquatiques (grenouilles, poissons) voire d’insectes, et de manière exceptionnelle de proies plus imposantes : il s’agira surtout de jeunes trop faibles pour survivre, comme des faons ou des chevreuils.
Un régime alimentaire à base de viande avant tout
Comme précisé ci-dessus, le chat sauvage est un carnivore strict ! S’il peut à l’occasion manger de l’herbe pour se purger des restes indigestes de poils et d’os (comme le font d’ailleurs nos félins par instinct), c’est un prédateur hors pair, qui est surtout actif du crépuscule à l’aube, préférant se reposer le jour, bien en sécurité. Son terrain de prédilection pour chasser reste les prairies, les clairières et les champs : il préfère clairement les terrains dégagés aux sous-bois !
S’il dévore quasi intégralement les micromammifères qui tombent sous ses griffes, il délaissera volontiers la tête, les os et la peau des proies plus imposantes, retournant littéralement la peau de ses proies sur les os de leurs pattes. Dans ses fèces, on retrouvera plumes mâchouillées, os et autres restes squelettiques : en bref, tout ce qu’il ne peut pas digérer.
En hiver, les chats sauvages sont moins actifs, et privilégient les moments d’activité pour garantir leur apport en protéines nécessaire à leur physiologie. Bons chasseurs, ils savent trouver les animaux et la nourriture facilement sur leur territoire, et les points d’eau nécessaires pour leur survie.
Le chat forestier trouve les glucides (dont les fibres) nécessaires à sa survie dans le système digestif des proies qu’il mange. Nos chats de maison trouvent dans les croquettes avec ou sans céréales tous les nutriments nécessaires pour leur bien-être et leur santé et il ne faut surtout pas transposer notre alimentation humaine pour les nourrir !
L'alimentation du chat domestique
Si nos chats de maison ont, au fil des siècles, dévié vers une alimentation industrielle à base de croquettes ou de pâtées, les chats sauvages de nos campagnes, eux, sont restés à leur nutrition originelle de carnivore strict.
Il n’en demeure pas moins que les besoins physiologiques de nos félins restent identiques : la nourriture apportée doit respecter les besoins de l’animal surtout en protéines. Le système digestif des félidés n’est pas adapté pour digérer de grandes quantités de glucides, au risque de leur provoquer des problèmes intestinaux.
On évitera aussi de leurs donner du lait (les chatons perdent au sevrage la capacité de digérer le lactose) en privilégiant l’eau fraîche qu’ils consommeront en petite quantité, comme leurs cousins des forêts.
Il est donc essentiel de respecter le mode alimentaire du chat, et de lui apporter des aliments répondant à ses besoins nutritionnels, en particulier à base de protéines d'origine animale. En cela, les croquettes pour chat sans céréales ou les croquettes premium Prestige, représentent un bon choix avec des apports équilibrés en nutriments essentiels.
Chat sauvage ou forestier, chat haret ou chat errant : quelles différences ?
Le chat sauvage
Le chat sauvage, ou chat forestier, est souvent considéré, à tort, comme un chat domestique retourné à l’état sauvage. Or, il n’en est rien puisqu’en réalité, c’est le chat domestique, Felis silvestris catus, qui est une sous-espèce issue de la domestication du chat sauvage originel, Felis silvestris silvestris.
Son aire de répartition s’étend, pour les 6 sous-espèces qui le concerne, des îles britanniques jusqu’aux confins de l’Afrique méridionale, en passant par l’Asie occidentale et l’Europe. On le retrouve également sur les îles méditerranéennes, mais globalement, l’habitat du chat sauvage est bien souvent menacé par les activités humaines.
Le chat forestier
D’un point de vue phénotypique, le chat forestier (sous-espèce du chat sauvage dont l'aire de répartition couvre l’Europe) se distingue assez facilement, avec une fourrure au marquage particulier (il est ticked tabby, un « patron » rare chez les chats domestiques), une rayure noire distinctive sur le dos, et surtout une queue de bonne longueur, en forme de massue aux anneaux noirs bien marqués et à l’extrémité noire (le chat haret ou le chat de maison portent une queue en forme de sapin, plus fine à l’extrémité). Les femelles sont de corpulence moyenne, tandis que les mâles sont plus massifs, avec un poids plus élevé en moyenne que les chats domestiqués.
On sait également aujourd’hui que le chat forestier peut s’hybrider avec le chat domestique, qu’il est amené à croiser sur son territoire, formant ce que l’on appelle des chats métis. C’est d’ailleurs l’une des principales menaces pour la survie de l’espèce. Ils diffèrent quelque peu des chats harets dans le sens où ils ne vivent pas forcément dans la nature, et peuvent parfois être domestiqués, en portant les signes distinctifs de Felis silvestris silvestris. Il n’est pas rare qu’un chaton soit trouvé aux abords d’une maison ou d’un jardin, et fasse l’objet d’une adoption rapide dans les familles environnantes.
Le chat haret
Il existe également des chats errants retournés vivre à l’état sauvage, que l’on nomme chat haret, mais qui sont bien issus des lignées originelles du chat domestique (dont les origines sont encore aujourd’hui discutées même si l’on sait avec certitude, grâce à la paléogénétique, qu’il est bien un descendant direct de Felis silvestris silvestris, probablement venu d’Afrique) ; il ne faut pas confondre un chat errant vivant en colonie en milieu urbain, avec un chat haret, qui lui vit en milieu naturel, plus particulièrement dans les forêts.