Leishmaniose chez le chat : Quels symptômes et quel traitement ?
Comment détecter la Leishmaniose chez le chat et traiter cette maladie cutanée ?
La leishmaniose est une maladie bien connue chez les chiens, mais qui peut toucher également nos chats domestiques. Maladie parasitaire contractée par piqûre d'insectes vecteurs spécifiques (communément appelés phlébotomes), elle peut provoquer chez le chien ou le chat des symptômes parfois graves, pouvant mener à la mort de l’animal.
Bien qu’elle touche principalement les régions les plus méridionales de l’Europe et le sud de la France, elle connaît une progression régulière, certainement liée au réchauffement climatique que nous subissons aujourd’hui.
Quelles sont les causes de la leishmaniose ? Comment la prévenir, et quels sont les traitements existants ? Le point sur la question chez le chat.
Les origines de la leishmaniose
Contrairement aux maladies parasitaires externes comme la teigne ou la gale, la leishmaniose est liée à la présence de parasites, les leishmanies, transmises par voie sanguine par une piqûre d’insectes, au même titre que la maladie de Lyme ou l’ehrlichiose, qui sont, elles, principalement transmises par les tiques.
Dans le cas de la leishmaniose, c’est un insecte piqueur de l’ordre des diptères et de la famille des moustiques, les phlébotomes ssp, qui sont responsables de la transmission chez les chiens et les chats.
L’infection se manifeste par la présence de Leishmania infantum dans le sang, qui est un protozoaire et non une bactérie (contrairement aux bactéries, les protozoaires sont des organismes unicellulaires possédant un noyau et une membrane) ; ce n’est donc pas une bactérie ou un virus mais un parasite.
Les phlébotomes, vecteurs de la maladie, se rencontrent principalement dans la zone méridionale de l’Europe, touchant surtout le sud de la France. Ils abondent dans les zones chaudes et humides à la belle saison, se reproduisant pour l’essentiel dans les sols riches en matières organiques issues des excréments de rongeurs.
Si les phlébotomes peuvent piquer de nombreux animaux, seuls ceux ayant une faiblesse au niveau immunitaire sont susceptibles de déclencher des symptômes graves.
Quels sont les symptômes de la leishmaniose chez le chat ?
La leishmaniose féline clinique reste rare, même dans des zones où la maladie est commune chez le chien. Il est supposé que les chats soient donc plus résistants que les chiens à l’infection par L. infantum.
Les signes cliniques sont pour l’essentiel visibles sur la peau et les muqueuses de l’animal. Le changement d’humeur pourra également alerter le propriétaire du chat, qui montrera de réels signes de faiblesse..
Une visite chez le vétérinaire permettra de dresser un diagnostic et d’écarter tout risque d’aggravation.
Au titre des principaux symptômes, on peut noter :
- Des croûtes et des ulcères sur l’épiderme et les muqueuses (museau, oreilles, yeux)
- La présence de dermatites nodulaires (les nodules étant des lésions en relief, libérant parfois du pus) ou de dermatites squameuses (plaques et rougeurs sur l’épiderme)
- De la conjonctivite
- De l’anémie et des signes d’abattement
- Un faible appétit avec perte de poids
Chez le chat, le museau est généralement touché en priorité, laissant apparaître des croûtes et ne laissant aucun doute sur l’origine de l’infection.
Dans les cas les plus graves, des symptômes viscéraux peuvent apparaître, touchant plus particulièrement le système hépatorénal (foie et reins), provoquant des vomissements et des diarrhées, et parfois des saignements au niveau du nez.
Traiter et prévenir la leishmaniose chez le chat
Si la maladie a fait l’objet de nombreuses recherches chez le chien et chez l’homme, ce n’est pas le cas chez nos amis félins : il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement spécifique pour lutter contre le parasite chez le chat.
S’il existe un vaccin chez le chien, la vaccination n’a pas été développée pour le chat. En effet, la leishmaniose est considérée comme une maladie rare chez le chat, et n’a donc pas fait l’objet de beaucoup d’études cliniques chez le chat, malgré un risque croissant de transmission.
Un traitement curatif sera apporté au cas par cas par le vétérinaire selon la symptomatologie clinique du chat.
Concrètement, il est préférable d’adopter un certain nombre de mesures préventives afin d’éviter que les animaux ne puissent être piqués par le parasite. La prévention contre cette maladie parasitaire passe donc par la lutte contre les infestations d’insectes piqueurs dans l’environnement de vie.
La prévention, meilleure option pour lutter contre les parasites
En garantissant une bonne hygiène de vie et une alimentation saine, vous apporterez donc tout ce qu’il est nécessaire pour garder votre chat en bonne santé :
- Une nourriture saine et équilibrée (privilégiez les croquettes haut de gamme dédiées aux chats) de manière à lui apporter tous les nutriments nécessaires pour supporter la réponse immunitaire
- Un traitement régulier contres les parasites externes et internes.
Des visites régulières chez votre vétérinaire permettront de vous assurer que votre animal reste en bonne santé et, le cas échéant, d’apporter un traitement adapté, autant en curatif qu’en préventif.
Enfin, protéger votre environnement familial contre les insectes piqueurs protégera également votre chat : les dispositifs anti-moustiques, moustiquaires, répulsifs, peuvent jouer un rôle majeur dans la prévention contre les maladies comme la leishmaniose. De la même façon, on évitera toute présence d’eau stagnante dans son environnement, propice à la reproduction du moustique et des insectes piqueurs tels que le phlébotome.
Ces simples mesures préventives vous permettront de limiter les risques et d’éviter que votre chat ne contracte la leishmaniose, susceptible de lui porter préjudice.