Sacré de birmanie : Caractère, prix, santé et alimentation
Le Sacré de Birmanie : une race bien française !
Contrairement à ce que pourrait évoquer son nom, il n’est pas de race plus française que le Sacré de Birmanie. Ce félin au poil mi-long au regard charmeur affiche une robe unique dans le monde des chats, arborant un “patron” siamois appelé Colorpoint avec ses extrémités plus foncées, des yeux d’un bleu profond et surtout, un gantage d’un blanc immaculé au niveau des pattes qui le rend exclusif.
Quelle est l’histoire de ce chat légendaire ? Quelles sont ses caractéristiques ? Voici une présentation du Birman, un chat aux origines on ne peut plus françaises.
De la légende à la réalité : ses origines
Le chat Sacré de Birmanie est probablement la race dont les origines sont les plus discutées, s’entourant de légendes qui ont donné son nom à la race.
La plus poétique légende sur l’origine du Birman est attribuée à une romancière française, Marcelle Adam, qui fut également journaliste à ses heures auprès d’un grand journal national. Dans l’un de ses récits, l’auteure attribue les origines du Sacré de Birmanie à une légende locale : l’histoire débute dans un temple Kmer dressé à l’effigie de la déesse Tsun-Kyan-Kse, divinité aux yeux saphir et à la peau d’or, où un vieux prêtre priait chaque jour en compagnie de son chat blanc aux yeux jaunes prénommé Sinh.
Une nuit, des malfrats surgissent pour piller le temple, et assassinent le vieux prêtre. Le chat, très attaché à son maître, se blottit contre la chevelure de ce dernier et supplia la déesse de le ressusciter. Le miracle n’eut pas lieu, mais le chat prit alors une couleur or alors que ses extrémités fonçaient, ses yeux devinrent d’un bleu saphir profond, et ses pattent furent gantées de blanc, se confondant avec les cheveux du défunt. Quelques jours plus tard, Sinh se laissa mourir, et tous les chats du Temple furent changés à son image. Ainsi naquit le chat Sacré de Birmanie.
Une seconde légende raconte qu’un couple de chats sacrés aurait été volé dans le temple de Lao Tsun, en Birmanie, et ramené en France par un milliardaire américain vers 1920. La femelle, nommée Sita, donna naissance à une portée de chatons, après la mort prématurée du mâle durant leur long voyage. L’un des chatons, une femelle, était nommée Poupée de Madalpour et serait à l’origine des Sacrés de Birmanie tels qu’on les connaît de nos jours.
Mais l’histoire réelle est significativement moins poétique : le Sacré de Birmanie est bien né en France, par l’accouplement d’un Persan et d’un chat Siamois qui avait la particularité d’être ganté de blanc. Et c’est une chatte, nommée Manon de Madalpour, qui fut officiellement présentée comme étant la première représentante de la race lors d’expositions félines en 1926. Un mystère subsiste cependant, car le Docteur Jumaud, fondateur de la Fédération Féline Française (FFF) en 1903, le tout premier club félin français, fait plusieurs fois allusion au chat Sacré de Birmanie, à des dates bien antérieures à l’arrivée de poupée de Madalpour, qu’il aurait observé en Asie.
La Seconde Guerre Mondiale aura presque raison de la race, car au sortir de la guerre, seul un couple survit : Orloff et Xénia de Kaabaa. On considère de nos jours que tous les birmans dans le monde descendent directement de leur union, grâce au travail extraordinaire d’éleveurs passionnés, qui réussirent l’exploit de ressusciter la race. En 1950, le nom de la race devient officiellement Sacré de Birmanie, afin que le nom “Birman” ne puisse être confondu (notamment en anglais) avec le Burmese.
Il faut attendre les années 60 pour que le Sacré de Birmanie arrive aux USA, puis en Angleterre. Quelques personnalités contribueront à sa reconnaissance auprès du grand public, à l’image de Karl Lagerfeld et de sa chatte Choupette.
En 2021, le Sacré de Birmanie est la 2ème race la plus populaire en France, avec 6277 pedigrees délivrés par le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF), loin derrière son rival le Maine Coon.
Un physique exclusif qui a fait sa renommée
Le Birman ne renie pas ses origines : il affiche les couleurs du Siamois et son “patron” Colorpoint (le corps est plus clair, les extrémités plus foncées), avec une fourrure qui n’est pas sans évoquer le Persan dont il garde certainement des gènes originels.
Si son gantage blanc est unique dans le monde félin, sa fourrure soyeuse n’est pas sans rappeler certains Persans angoras par sa douceur et sa texture. Les gants et éperons aux pattes arrière sont mis en évidence par contraste avec les extrémités foncées apportées par le gène Colorpoint, qui donne également les yeux bleus, obligatoires dans la race.
Côté gabarit, le Sacré de Birmanie est un chat de taille moyenne dont les besoins en croquettes pour chats restent "classiques", mais peut être imposant, certains mâles dépassant les 7 kg avec cette fois-ci des besoins en croquettes super premium pour chats de grande taille. Sa tête est arrondie et ses bajoues bien visibles, avec des yeux ronds d’un bleu qui doit être le plus intense possible, surmontés d’oreilles moyennes à la pointe arrondies. Le nez doit être romain, et de la même couleur que les oreilles : le gène colorpoint donne au Birman un masque coloré faisant ressortir ses jolis yeux, ainsi que les extrémités : pattes et queue sont elles aussi plus foncées.
Le corps, plutôt long, est massif et musclé avec un squelette solide, terminé par une queue dense en fourrure. Il est porté par des pattes de longueur moyenne plutôt fortes et des pieds ronds et larges.
Mais le critère qui différencie le Sacré de Birmanie de toutes les autres races, c’est son gantage blanc immaculé : aux pattes avant, il forme des gants sur les doigts, ni trop court, ni trop long, tandis qu’aux pattes arrières, le marquage appelé éperon remonte en pointe jusque sous le talon. Cette singularité est obligatoire chez tous les Sacrés de Birmanie, et exclusive à cette race : son absence est un défaut, et aucune autre tâche blanche ne doit venir s’imprimer sur la robe des représentants de la race.
Le caractère du Birman
Bien qu’il ait du sang Siamois, le chat Sacré de Birmanie n’en a pas repris le caractère : il tiendrait plutôt du Persan, affichant un caractère très sociable, affectueux et idéal pour toute la famille.
Très joueur, il sait s’adapter à toutes les situations et sait garder la douceur qui le caractérise quand il s’adonne à des parties avec ses congénères ou avec les enfants, dont il aime la compagnie. Il n’apprécie que moyennement la solitude, et aime particulièrement la compagnie d’autres Birmans dans son entourage, car il s’entend bien avec ses congénères. C’est également le cas avec les chiens, avec qui il pourra vivre sans difficultés.
Bien qu’il soit plutôt discret quand il miaule, il communique beaucoup, notamment avec son maître, à qui il s’attache tout particulièrement, et avec qui il peut être affectueux.
S’il est idéal pour une vie en appartement, sortir ne lui fait pas peur, tant qu’il peut évoluer dans un milieu sécurisé ! Lorsqu’il suit ses instincts originels, il peut d’ailleurs être un excellent chasseur.
Côté santé : un chat malgré tout robuste
S’il a hérité en partie sa robe du Persan, le Sacré de Birmanie n’a pas de soucis côté fourrure : sa robe soyeuse n’est pas sujette aux nœuds, et un brossage hebdomadaire suffit à l’entretenir. Il faut veiller à lui apprendre le brossage au plus tôt, lorsqu’il est chaton : cela vous aidera à développer avec lui une véritable relation de confiance. En période de mue, il faudra accentuer les brossages afin d’éliminer le poil mort en suivant. Ses yeux devront être nettoyés régulièrement, car parfois sujets à des inflammations
Côté santé, le chat Birman est concerné par plusieurs maladies, même si le travail de sélection réalisé durant des décennies par les éleveurs a permis de limiter nombre de pathologies héréditaires.
C’est le cas de l’hypomyélinisation, maladie génétique touchant plus particulièrement le Sacré de Birmanie, qui provoque des tremblements et des troubles de spasticité (manque de coordination dans les mouvements) menant à une courte espérance de vie.
Les autres maladies touchant de Birman sont plus courantes : la cardiomyopathie hypertrophique féline (CMH), qui touche le coeur et provoque des difficultés cardiaques ; la polykystose rénale de Kidney (PKD), impactant les reins et donnant des syndromes d’insuffisance rénale ; ou encore la mucopolysaccharidose de type VI, une maladie provoquant un déficit enzymatique entraînant un retard de croissance et des difformités au niveau de la face.
Mais de manière générale, le chat Sacré de Birmanie est plutôt solide. Il faudra juste veiller à lui apporter une alimentation adaptée lui permettant de limiter les problèmes rénaux qui peuvent le concerner.
Alimentation du birman
Comme pour tous les animaux, l’alimentation constitue un élément essentiel pour le maintien en bonne santé de votre chat. Le Birman ne déroge pas à la règle, et il faudra pour cela lui apporter tous les nutriments nécessaires pour maintenir son pelage, et préserver sa santé.
Des croquettes pour chats haut de gamme et de l’eau constituent le gros de son régime alimentaire. Les friandises et l’alimentation humide ne doivent être qu’exceptionnelles, sous forme de récompenses !
D’un naturel parfois difficile, le Sacré de Birmanie saura vous faire comprendre quand il n’apprécie pas la nourriture que vous lui servirez. Ce n’est pas un grand mangeur, mais il aime la qualité. Il lui faut donc des croquettes très appétantes pour chats.
Prix et budget
Côté budget, le chat Sacré de Birmanie se négocie de 500 à 1400 € en France, figurant parmi les races de chats les plus abordables du marché. Les mâles de qualité “exposition” seront forcément plus onéreux.
Le coût d’entretien mensuel se situe autour de 50 à 60 € par mois, essentiellement lié à la qualité de l’alimentation que vous devrez fournir à votre futur animal pour lui garantir une parfaite santé.